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A la COP27, la bataille est lancée pour un traité de non-prolifération des énergies fossiles

Ce projet de traité, soutenu par le Vanuatu, Tuvalu, 100 Prix Nobel et l’OMS, vise à arrêter l’expansion du charbon, du pétrole et du gaz, puis à réduire progressivement la production existante de manière équitable.

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Publié le 09 novembre 2022 à 11h52

Temps de Lecture 3 min.

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Le premier ministre des Tuvalu, Kausea Natano, à la tribune de la conférence mondiale sur le climat (COP27), mardi 8 novembre 2022 à Charm El-Cheikh.

« Le réchauffement climatique commence à engloutir nos terres, centimètre par centimètre. Mais l’addiction du monde au pétrole, au gaz et au charbon ne peut pas faire sombrer nos rêves sous les vagues. » C’est par ces mots empreints d’émotion que le premier ministre des Tuvalu, Kausea Natano, a annoncé, à la tribune de la conférence mondiale sur le climat (COP27), mardi 8 novembre, rejoindre l’initiative pour un traité de non-prolifération des énergies fossiles.

Après le Vanuatu, qui avait rejoint le projet fin septembre, l’archipel du Pacifique est le deuxième Etat à endosser cette initiative lancée par la société civile afin de sortir des fossiles en les remplaçant par des énergies bas carbone. Et le premier à le faire dans l’espace officiel des négociations climatiques, accueillies cette année à Charm El-Cheikh (Egypte).

« Ces Etats brisent un tabou. Il y a un élan mondial », se félicite Alex Rafalowicz, le directeur de l’initiative pour un traité de non-prolifération des énergies fossiles. Au-delà des deux petites îles, cette idée est désormais soutenue par le Vatican, l’Organisation mondiale de la santé, plus de 70 villes (dont Paris et Londres), 100 Prix Nobel, 3 000 scientifiques et 1 800 organisations de la société civile. Le Parlement européen a aussi voté, fin octobre, une résolution appelant à l’élaboration d’un tel traité, et la Nouvelle-Zélande et le Timor oriental l’ont soutenu publiquement.

Complémentaire à l’accord de Paris

Son nom est inspiré du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, conclu en 1968. Deux menaces comparables ? « Les énergies fossiles sont les armes de destruction massive de notre époque, elles représentent une menace existentielle pour l’humanité », répond Nikki Reisch, la directrice du programme énergie et climat du Center for International Environmental Law, membre du comité de direction de l’initiative. Les activités humaines mettent la planète sur une trajectoire de réchauffement de près de 3 °C à la fin du siècle, qui entraînera davantage de catastrophes climatiques, de pénuries, de pauvreté, de famines ou de conflits.

L’idée du traité a été lancée en 2020 pour résoudre un paradoxe : les accords internationaux sur le climat, notamment l’accord de Paris, ne mentionnent pas les énergies fossiles, pourtant responsables de près de 90 % des émissions de gaz à effet de serre. « C’est l’éléphant dans la pièce », note Nikki Reisch. Il a fallu attendre la 26e COP, fin 2021, à Glasgow, pour que ces énergies soient « ciblées », rappelle-t-elle. Les Etats se sont engagés pour la première fois à diminuer l’utilisation du charbon – la plus polluante – et à mettre fin aux subventions « inefficaces » aux énergies fossiles. Des coalitions de pays ont aussi promis, de manière volontaire, de sortir du charbon, du pétrole et du gaz.

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